ALECHINSKY , on a faim
ALECHINSKY , on a faim
140x140 - 16 janvier 2008 - huile s/toile - Jacques V. Lemaire
COBRA est pour moi une référence forte, à la fois pour la place que le mouvement occupe dans l’histoire de la peinture, et pour les éblouissements durables qu’il m’apporte depuis trente ans au moins.
C’est avant tout une histoire de couleurs : des couleurs fortes et souvent pures : des jaunes surtout, des bleus, et bien entendu une manière de faire dépourvue d’ambages ; une spontanéité ; la couleur et la matière là où elles tombent, là où elles se mettent ; une libération.
En 1992 (merci Google), j’ai vu au Musée de la Marine à Paris (la seule fois où j’ai jamais mis les pieds au Musée de la Marine à Paris) une exposition d’encres, dessins et gravures d’Alechinsky.
Sur des manuscrits et des cartes marines, utilisant les courbes, marques, chiffres, ondulations et repères techniques en tous genres , Alechinsky, qui est affichiste de formation, réalisa là un ensemble marquant de dessins simples et forts : flots , bateaux sommairement esquissés, ciels étoilés, noirs, constellations , rivages , strates, lointains…
J’ai retrouvé Alechinsky, confidentiellement installé dans le sous-sol de l’Assemblée Nationale à Paris où il présentait en 1993 la peinture murale Le Jardin Fragile qui’il avait créée pour cette petite rotonde du Palais-Bourbon….
J’ai retrouvé Alechinsky encore une fois à Paris en 1998 pour l’impressionnante et somptueuse rétrospective du jeu de Paume. J’y ai passé des heures, des jours entiers, voguant d’abimes en abimes, de cimes en vertiges . Je suis resté, le suis encore, profondément impressionné par ses couleurs incandescentes et légères , ses traits hachés comme s’il procédait à tâtons…on ne regarde pas Alechinsky, on prend des bains….
Bruxelles 2008 : Alechinsky lui-même, ai-je lu, a participé à la sélection des œuvres présentées.
A-t-il manqué de choix ? Les musées et collectionneurs ont-ils refusé de faire voyager les œuvres de papier ?
Certes, les Hautes herbes du Musée Reina Sofia de Madrid, qui était déjà au Jeu de paume, occupe une place de choix dans les œuvres historiques ( 1951 – sauf erreur ).
Central Park aussi.
La Nuit, qui revient du Japon.
Le parcours en forme de labyrinthe.
Soixante ans de création, est-il souligné, mais on reste furieusement sur sa faim quand on connaît, justement, la prolixité, la générosité, la faconde et la richesse d’Alechinsky.
Commentaires
votre page sur le groupe cobra m a emu, j ai eu la chance d avoir eu Eugene Brands comme prof aux beaux arts durant 5 années. ses oeuvres sont visibles e a sur galeries.nl; c est drole, j ai les memes initiales que vous....... josée
un article sur evene lundi matin.....apres les annonces de l 'expo dans les journaux en novembre....
A vérifier jusqu'au30mars!
Merci pour votre article