ARCHITECTURE CONTEMPORAINE à Séville/Sevilla

ARCHITECTURE CONTEMPORAINE à Séville/Sevilla

 

.

ou  l'  HOMMAGE   A   L'ARCHITECTE-INCONNU -

.

On peut, à Séville, compter sur les doigts d'une main les oeuvres d'architecture contemporaine.

Un pont   : celui de l'Alamillo ( 1992 )   de l'architecte  Santiago CALATRAVA :

.

.

ainsi que du même, au même moment ( 1992 ), le Pavillon de Koweït :

.

.

Ajoutons-y le monument ( Monumento a la tolerancia )  du sculpteur basque Eduardo CHILLADA   inauguré en 1992 ( après 14 années de discussions...) :

qui est une réussite à tous égards : la sculpture en elle-même, sa réalisation en béton, son positionnement idéal au bord du fleuve Guadalquivir, face à Triana, non loin du pont métallique vers Triana depuis lequel  la vue sur la scuplture s'inscrit dans une perspective recherchée filant jusqu'à la Cathédrale en passant par la Plaza de Toros.

...

 

Les 14 années qu'il a fallu à Seville pour se doter de ce beau monument , à cet endroit de la Ville, doit donner du courage à ceux qui ne désespèrent pas que la Ville  finisse se dote du bâtiment conçu par l'architecte iranienne Zaha Hadid    : la Bibliothèque Universitaire du Prado

.

Cette construction extrêmement polémique est pourtant sortie de terre : sur place, on voit les structures de pieus d'acier qui sortent du sol en un ballet de diagonales prometteuses, mais les opposants ont obtenu au terme de procédures complexes l'arrêt des travaux, et le dossier est actuellement pendant devant la Cour de Cassation.

( voir sur ce blog, le post du 6 mars 2010 intitulé Trois ou quatre vues de Séville ).

 

Mais tout ceci n'est finalement  prétexte que pour pouvoir vous présenter une oeuvre architecturale discrète, fichtrement bien réussie, et qui  reste  obstinément anonyme  ... malgré mes recherches.

Ceci  pose la question récurrente d e l'anonymat dans lequel est souvent laissé l'auteur du projet.
A moins qu'il ne s'agisse de stars internationales comme Jean Nouvel, Mario Botta, Rogers ou Portzamparc, les noms des architectes sont  totalement  passsés sous silence dans la presse écrite, audio ou visuelle...Inculture des journalistes ? Non, pas uniquement : sentiment plutôt ( mais d'où vient ? ) que cette information serait sans ou de peu d'intérêt...

C'est une injustice réelle pour l'intéressé, et c'est une lacune sérieuse dans l'information.

Cette constatation curieusement   vaut vraiment pour tous les pays,  Belgique, France, Espagne où je l'ai constaté de nombreuses fois.

Dans ce cas-ci, j'ai cherché tous azimuths le nom de celui qui avait réalisé, et tellement bien réussi, ce petit chef-d'oeuvre de sobriété, d'équilibre, de distinction et d'efficacité. Je ne l'ai pas trouvé.

Un exemple entre dix : dans la presse locale, il a été fait état récemment de l'inauguration de l'éclairage de l'édifice : 4 ou 5 autorités, dont le très important directeur du Service de l'Electricité de Séville est cité , mais nulle trace, ni photo ni mention, de l'architecte...

Le travail ci-après est une simple mise en valeur, sobre et discrète, d'un vestige d'aqueduc romain reconstruit par les Almohades, et qui se trouve à la calle Luis Montoto :

.

;

;

simple et efficace idée ( les bonnes idées sont souvent simples ) de laisser respirer le monument en ne
l'enfermant pas dans son cadre d'acier  corseté mais en lui laissant sur la droite, un espace idéalement
proportionné.

.

.

Autre vestige de ce même acueducto quelques centaines de mètres plus bas dans la rue, lequel  reste comme il est, mettant par là mieux encore en valeur le travail  réalisé sur l' autre vestige.

 .

.

_______________________________________________________________________________