Baltazar GARZON - suite au post du 8 avril 10

Baltazar GARZON - suite au post du 8 avril 10

 

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La Presse belge de ce matin  25 avril 10 titre :

Le magistrat, qui avait notamment fait arrêter l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, est inculpé pour avoir outrepassé la loi d'amnistie couvrant les atrocités de la guerre civile espagnole et les premières années du franquisme. ( La Libre Belgique ).

 

Voilà  enfin un titre correct.

GARZON, il faut le répéter, n’est pas poursuivi parce qu’il  a essayé  de faire le procès des crimes du franquisme, mais  il est poursuivi pour avoir, dans le cadre de sa mission de juge, refuser de tenir compte de l'existence d’une Loi du Peuple Espagnol, laquelle loi s’impose bien entendu à tous tant qu’elle n’a pas été ( le cas échéant ) abrogée ou modifiée par le Pouvoir Législatif, en Espagne les Cortès.

Dans la Presse française,  Le Monde  persévère  dans ses erreurs : 

le 21 avril, il titre et écrit : «Le magistrat est poursuivi pour avoir voulu enquêter sur les crimes du franquisme. Baltasar Garzon fait ses cartons. Le célèbre magistrat espagnol s'apprête à quitter son bureau, le cabinet d'instruction numéro 5, qu'il occupe depuis vingt-deux ans à l'Audience nationale, la plus haute instance... 

 

 

Que la Vox populi, Almodovar en tête, prétende que GARZON  est harcelé par l’Audience Nationale parce qu’il gêne  - passe encore, mais passons vraiment.

Que d’autres prétendent encore ( notamment l’association humanitaire AVAZ qui multiplie les pétitions qu’elle  envoie  par mail au monde entier  ) que les règles de droit international  concernant l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité permettaient à GARZON  de recevoir la plainte des  cet  familles victimes du Franquisme et d’instruire cette plainte, devient gênant dans la mesure où cet argument prend des allures de vérité péremptoire difficilement vérifiable sur le fond .

Il faudrait au plus vite que dans les médias le point soit clairement expliqué.

Oui ou non les règles humanitaires d’aujourd’hui permettent – elles  à GARZON de recevoir la plainte  et d’agir comme il l’a fait, c'est-à-dire de tenir pour inexsitante la loi d'amnistie , qui existe bel et bien, et qui n'a pas été abrogée ni modifiée ?

Il s’agit d’une question de droit, qui n’est pas susceptible d’interprétations  diverses.
Alors, qu’attend-on pour la fournir à l’opinon pblique ?

Peur de la décevoir et , pour les Journaux et la Presse en général, de ne plus avoir de matière sensationnelle à éditer ?

Felipe GONZALEZ, socialiste et  chef du  1er Gouvernement socialiste d’Espagne dans les années 80, a déclaré il y a quelques jours que s’il fallait accepter de considérer que la loi d’amnistie est devenue sans effet ( obsolète ), alors la Constitution espagnole serait  immédiatement vidée de substance et  immédiatement l' Espagne serait sans Constitution.

Personnellement  j’ajouterais, pour  faire  simple, que si effectivement il fallait tenir pour de facto abrogée cette loi  d’amnistie ( ce que prétendent les défenseurs de GARZON, mais ce que n’ose pas  proclamer GARZON sauf erreur ) alors d’un seul coup des millliers de poursuites pénales  pourraient être immédiatement engagées tant contre des anciens franquistes que contre des anciens républicains, puisqu’aussi bien l’amnistie réconciliait toute la population jusqu’alors atrocement déchirée en empêchant la possiblité de la moindre poursuite ar quiconque tant contre les uns que contre les autres....

Un Professeur de Droit Pénal, Jésus Maria  Silva Sanchez , publie ce dimanche 25 avril 10  dans le journal ABC ( étiquetté de droite )  un article sous le titre una Ley con plena vigencia   - que l’on peut traduire  par «  une loi avec pleins effets « , répond à cette question en disant en substance :

-         les Traité ratifiés par l’Espagne  l’ont été postérieurement à la Loi du 77. Le principe de la non -rétroactivité de la loi pénale, consacré par l’article 25.1 de la Constitution espagnole,  empêche une quelconque  modification  de cette loi de 77 ( sous-entendu : par les traités signés postérieurement ).

Sur un plan technique et pratique, scientifique et juridique,  mais fondamental dans un Etat de Droit, la Loi de 77 aparaît bien comme faisant partie intégrante des lois du Peuple Espagnol, et doit donc être respectée.

Elle ne le serait pas en autorisant les actes posés par GARZON, et, en ce cas, fût-ce par les poursuites  que des milliers de gens pourraient immédiatement entreprendre contre tous les anciens acteurs, de gauche comme de droite,  de la Guerre Civile, mettrait immédiatement l’Espagne à  feu et à sang.

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GUERNICA, dimanche ( ou lundi , selon les sources )  26 avril 1937

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Tableau commandé en 1937 à Picasso par les Républicains.

Ce tableau, par la volonté de Picasso, est resté au Moma, jusqu'après la mort de FRanco.
Il est revenu à Madrid, au Prado, en 1981.

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