LA FORCE INFINIE DE LA FAIBLESSE
LA FORCE INFINIE DE LA FAIBLESSE
Découvrir la faiblesse,
Non comme une chose un peu honteuse,
Mais comme une vertu.
Se l’autoriser,
Découvrir la force de la faiblesse,
Découvrir la force infinie de la faiblesse.
70x70 - 22 janvier 2008 - huile s/toile - JVL
Plus facile pour une femme ?
Plus ou moins facile pour un homme ?
Cette question n’est pas innocente.
Et elle prend un certain sel, une certaine importance quand on sait que Simone de Beauvoir a fait elle-même l’expérience de la découverte de la force infinie de la faiblesse ( devant sa mère en train de mourir ), et qu’elle en a parlé.
Que disait Simone de Beauvoir en formulant cela ( je ne parle pas de l’expérience de la découverte, ni de son exercice , mais de la formulation de ce qui, à un moment, est une découverte ) ? Parlait-elle des femmes ? Disait-elle, implicitement ou non, que c’était là le domaine du Deuxième sexe ?
L’apanage du deuxième sexe, du deuxième sexe seulement ? Seulement ou préférentiellement ?
C’est vraisemblable mais je n’ai pas fait la recherche.
Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que la faiblesse, l’aveu de la faiblesse, la découverte de la force de la faiblesse est aussi devenue l’affaire des hommes, qui l’ont développé d’abord au secret d’eux-mêmes, et qui ont fini par le dire, le proclamer sans ostentation mais , toujours, même aujourd’hui, avec encore un sentiment d’incongruité - c’est que l’image de la femelette, la femelette fatale à la virilité , reste au milieu du chemin même si elle n’y a plus toujours la force de l’épouvantail .
Quand je m’engage sur un passage clouté, j’essaie toutjours de voir la tête de l’ automobiliste qui arrive ; si c’est une femme, je suis prudent. Ce n’est pas que les femmes conduisent moins bien ; elles conduisent autrement. Les hommes aussi conduisent autrement.
atelier janvier 2008 - pot de turquoise
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