Les oiseaux, ou la banalité de la beauté

Les oiseaux, ou la banalité de la beauté

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J’habite un haut plateau d’ardenne, une région de forêts très giboyeuses  et d’espaces découverts, le paradis des buses  qui y sont fort nombreuses  ( au sol elles ressemblent à de grosses poules paresseuses ) et  de quelques faucons crécerelles,   qui,  depuis deux ans,  partagent leurs espaces avec un couple  migrateur de milans royaux, somptueux.

 

Je vais à l’atelier en vélo en traversant bois et champs sur quelques kilomètres.

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C'est ainsi que chaque matin, ou presque,  je fais  le plein d’images et  de sensations  - et c’est déjà commencer -  ou continuer -  à peindre.

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 150x150 - huile s/toile - JVL - 22 septembre 2008

Ce matin, j’ai  entendu deux mésanges  affolées crier en se sauvant au-dessus d’un champ à la sortie du bois, et j’ai vu qu’elles étaient poursuivies par un  épervier silencieux   qui a battu en retraite après quelques instants  et a regagné le couvert, peut-être parce que j’arrivais, peut-être parce  que courant deux mésanges à la fois il avait compris qu’il n’en aurait aucune.

C’est la seconde fois en 15 ans, peut-être plus, et pas au même endroit, que je vois un épervier chasser en vol ; cette fois je l’ai parfaitement vu : les fines barres transversales de son plumage, ses ailes courtes et agiles, sa vivacité ; j’ai pensé à un autour. C’est le seul oiseau, avec le faucon pélerin qui est rarissime dans ma région et que je n’y jamais vu, et l’autour , à constituer la gent ailée très fermée des chasseurs de haut vol.

 

Un  peu plus loin, en sortant du bois, deux corneilles poursuivent un faucon crécerelle de belle taille. C’est en voyant que le faucon lâche quelque chose qui tombe au sol que je compris : les corneilles se précipitèrent au sol, emportèrent le butin que l’une d’elle avala juchée , sur un poteau électrique tandis que le faucon s’éloignait.

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Il faudrait  écrire  des chapitres entiers sur les rapports des oiseaux rapaces avec les autres oiseaux – par exemple à propos de  ces scènes extrêmement courantes où l’on voit de petits oiseaux ( des pies, des étourneaux,  parfois même  des hirondelles ! ) poursuivre en criant une buse qui cherche lourdement à  leur échapper : un jeu ? un règlement de comptes ?

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A propos d’hirondelles, l’année passée, j’avais vu le 15 septembre une jeune aubépine remplie d’hirondelles bruissantes et nerveuses : le soir, il n’y avait plus rien, les hirondelles étaient reparties pour l’Afrique. Cette année, le 14 septembre, même scène, mais curieusement, alors que chaque matin je me dis qu’elles sont parties et que je ne les verrai plus, elles sont toujours là, elles ou d’autres , et  en ce jour frisquet du 23 septembre, il y a toujours des  hirondelles qui paradent dans mes campagnes…Un peu tard, non ?

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Il y a quelques jours , c’étaient les  derniers  fauchages dans les champs  -  et des scènes  inédites très  curieuses   : j’ai retrouvé les milans royaux qui nichent près de chez moi,  mais avec leur nichée cette fois  que je n’avais encore jamais vue  (  1 ou 2 de grands milans déjà ) , suivant les tracteurs exactement – et sûrement pour les mêmes raisons – que les goélands suivent sur la mer les bateaux qui y pêchent. Les  buses volaient comme d’habitude, indifférente aux derniers  travaux des champs mais les milans, eux, s’y intéressaient de très près, glissant en rase-mottes au-dessus des tracteurs…

 

Les grives, quant à elles, présentes partout dans les champs au printemps, mais retirées dans les bois pendant l’été, sont revenues dans les plaines : tout autour de la maison, ce sont des litornes, des mauvis , des draines – mais pas de musiciennes.

Le pouillot véloce est toujours là, mais je ne vois plus les serins ni la linotte mélodieuse.

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Je n’ai pas remis le surgélateur en marche : il n’y a cette année dans les bois ni bollets, ni cèpes, ni clytocibes nébuleux, ni même d’amanites rosissantes…quelques pieds-bleus, mais je ne les ai pas cueillis. Les cerfs brament depuis une dizaine de jours.

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Commentaires

Paroles Le Champignon De Paris
Chanson Plus Bifluorée

Artiste: Chanson Plus Bifluorée
Chanson: Le Champignon De Paris

La girolle elle est molle, l'amanite on évite
Le bolet c'est risqué, le Satan très méchant
Le lactaire est sévère, la morille pas gentille
L' pied de mouton c'est pas bon, le mycène est obscène

Mais le champignon de Paris, y'a rien qui l'interdit
Ah c'est pas que ça vaut le cèpe de Bordeaux
Mais avec du persil, le champignon de Pari...il
Peut faire illusion, c'est même parfois bon

Le clitocybe on prohibe, l'entolome nous assomme
La pézize faut qu'elle cuise, le satyre peut vous nuire
La pleurotte est pâlotte, le gomphide, insipide
La russule elle est nulle, la coulemelle on n'voit qu'elle

La trompette est discrète, le mousseron pâlichon
Le rosé maigrelet, la psylo rend barjo
La vesse de loup, c'est tabou, la chanterelle est bien frêle
Pour l' pied bleu, faut d' bons yeux, pour la truffe, faut d' la truffe

Mais le champignon de Paris, y'a rien qui l'interdit
Ah c'est pas que ça vaut le cèpe de Bordeaux
Mais avec du persil, le champignon de Pari...il
Peut faire illusion, c'est même parfois bon, bon
Le champignon de Paris, il pousse à Monoprix
Si l'on n'a pas trouvé le cèpe ou le bolet
Autour d'un volati-ile, le champignon de Pari... il
Peut faire illusion caché sous les oignons !
Paroles Mania

Découvert ce texte, par hasard, ....je me souvenais de belles photos de champignons sur ce site.....que je n 'ai plus trouvées..;!