PICASSO HAUSSE LE TON - Museo Picasso de Malaga
PICASSO HAUSSE LE TON - Museo Picasso de Malaga
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PICASSO HAUSSE LE TON
Accrochage nouveau au Museo Picasso de Malaga.
Picasso avait 15 ans ( ou peut-être 10 ? ) lorsqu’il quitta Malaga où il naquit.
Il suivait sa famille à Barcelone où son père avait été nommé professeur de dessin, après la fermeture à Malaga de l'Académie où il enseignait.
Il n’y retourna jamais plus.
J’ai cherché, et ce blog s’en est fait l’écho, où pouvaient se trouver les racines de Picasso en Andalousie ou plus exactement si Picasso présentait des racines andalouses, les revendiquait.
L’amour de la corrida et la passion du toro ?
Cela ne me paraît pas ressortir spécifiquement à l’âme andalouse : les aficionados sont répartis dans toute l’Espagne et…dans le sud de la France où, je crois, furent du reste pris la majorité des clichés célèbres montrant Picasso assistant aux Corridas, en Arles par exemple en compagnie de Cocteau ou de Luis Miguel Dominigin .
Ce que l’on appelé la Minotauromachie ( contraction des termes Minotaure et tauromachie ) ne me paraît pas davantage ressortir à l’esprit ou l’âme typiquement andalouse car il y a là, de même que pour le thème de la Crucifion et la corrida, lesquels me paraissent relever d’ une vision artisitique et plastique, une veine créatrice féconde, qui est l’apanage de Picasso en tant que créateur universel, plutôt que relever de la marque de l’origine andalouse de Picasso.
Picasso est pourtant né à Malaga d’un père et d’une mère andalouses.
Jusqu’à l’âge de 10 - 15 ou 17 ans - pas facile de le déterminer et les chiffres varient selon les sources, de même que les calculs sont malaisés en raison de certaines contradictions dans les données disponibles - , il est resté à Malaga ; enfant , il a joué Plazza de la Merced à Malaga, couru derrière les pigeons, accompagné son père à la Malagueta, la Plaza de Toros de Malaga. Il y fut scolarisé.
Que reste-t-il de ces années de naissance, enfance et prime-adolescence en Andalousie, de ce lien du sang, qui laisseraient traces dan son œuvre ?
Je n’en vois pas.
Ce n’est pas force de regarder.
Force d’avoir cherché encore dans le tout dernier accrochage du Museo Picasso de Malaga.
Le Musée Picasso de sa ville natale ( Malaga a du reste bien tardé à célébrer Picasso, son Musée ne fut inauguré qu’en 2003…) a jadis présenté des accrochages peu représentatif de l’œuvre – pour rester dans un euphémisme poli.
Le présent accrochage est cette fois exceptionnel.
265 œuvres annonce le Musée ( je ne les ai pas comptées mais cela paraît beaucoup, sauf par exemple à compter tous les croquis d’un carnet dont seules deux pages sont visibles…), certaines majeures et inconnues.
43 d’entre elles sortent de la Fondation Almine et Bernard Ruiz-Picasso, avec laquelle un accord de prêt de 15 ans a été conclu ( in Pablo Picasso – 43 obras, page 11 ) .
Quelles œuvres souligner parmi ces 43 œuvres sortant de la Fondation Bernard Picasso ?
Inutile malheureusement d’aller sur le site du Musée :
http://www2.museopicassomalaga.org/00_oframeset.htm?00_obras.cfm
aucune d’entre elles n’y est reproduite…
Il n’est pas interdit de penser qu’il y a là-dessous une sombre ( forcément ) histoire de droits d’auteur et de reproduction, que le mécénat a ses limites…
Un très grand moment d’émotion : Suzanne et les Vieillards, toile de 80 x 190 cm peinte à Nice en 1955 ( Picasso avait 74 ans ) , phénoménal portrait de femme, nue, couchée, enduite d’une peinture proche des couleurs métallisée , ocre et blanc, de carosserie si ce n’est celle du papier glacé..avec en apothéose une cuisse droite lacée de fil jaune dérivant d’une pièce appliquée au genou.
Au prix du billet de Ryanair, cette peinture à elle seule vaut l’aller-retour à Malaga.
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photo JVL - févr 11 - éponge et détergent - ts droits réservés.
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