TOUT EST REVU TOUT EST A REVOIR - musée d'Orsay
TOUT EST REVU TOUT EST A REVOIR - musée d'Orsay
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POMPIER
La peinture qualifiée de pompier est celle apparue au XIXème siècle, issue des Académ
ie des Beaux-Arts et particulièrement de la plus influente d’entre elle, celle de Paris, qui magnifiait les thèmes historiques et orientalistes : un dessin brillant, une mise en page léchée, des emprunts évidents aux néo-classique et au romantisme qui venaient l’un et l’autre de connaître leur apogée.
POMPIER est donc synonyme d’académique : les peintres BOUGEUREAU, bien représenté à Orsay, CABANEL et GEROME, MEISONNIER, Henri GERVEX, Hypolithe JANDRIN ( dont le Jeune homme nu assis de 1855 vaut mieux qu’une appellation péjorative de pompier…), CAROLUS-DURAN…
Le Musée d’Orsay vient de changer de peau et présente, sur des pans de murs aux couleurs nouvelles et parfois audacieuses, un nouvel accrochage - témoin cet ouvrier symbolisant le travail fait en face.
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L’Enterrement à Ornans, tons sourds et mis en page statique, se voit affublé, quasi bord à bord dans un angle de la salle, d’une chasse à courre sous la neige, du même COURBET, sur mur de couluer violet - soit un choc entyre deux tableaux gigantesques, chacun aux antipodes de l’art de COURBET et violemment mis en scène dans un duo/duel fait plus, me semble-t-il, pour provoquer des commentaires ( et je ne m’en plaindrai pas ! ) que pour plonger le visiteur dans un juste accès facilité vers les deux tableaux…
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Je suis pourtant amateur de provocation, qui - bien calibrée - , fait gagner du temps en avalant certains obstacles et positionnant le spectateur-visiteur sous un angle de vue qu’il ne pouvait lui-même instaurer.
Mais le violet d’une part, et le quasi bord à bord d’autre part de ces deux tableaux qui se rejettent avec autant de force ne sauraient, me semble-t-il, atteindre son but - si ce n’est provoquer des commentaires peut-être éloignés de la peinture , ce qui peut-être n’est déjà pas si mal.
En revanche, le petit trio qui suit, devant lequel on peut passer sans rien voir car ils sont accrochés dans un couloir de passage, est un petit régal.
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A gauche une si-pompière allégorie qu’elle en est plaisante dés l’instant où, comme une belle et fraîche potiche, elle fait pendant avec aune autre allégorie du même plaisant tonneau, laissant entre elles une curieuse scène de genre, de celle que le XIXème affectionnait justement - nous y revoilà ! - , une scène de genre qui semble faire dans le réalisme mais dont on sent bien qu’elle est, elle aussi, plus une allégorie du monde bourgeois qu’elle illustre avec une fausse candeur ( cette mis en page audacieuse Messieurs ! ) qu’un reportage réaliste sur ces hommes occupés dans un salle de vente où ils sont en train d' acquérir c’est-à-dire posséder : ce lien formé par ces trois tableaux , bellement léger , a un air coquin : ces Messieurs au centre sont si occupés par leurs passions de collectionneurs ( d’art – forcément ! ) , qu’aucune femme ne vient se surajouter dans ce monde d’hommes tout occupé qu’il est à la représentation de cette femme- voir les tableaux du fond - et alors que cette Société du XIXème est celle qui, l’asservissant une dernière fois avant l’émancipation du siècle suivant , en a fait en peinture un personnage totalement nouveau et très présent - et cela demanderait non pas un autre post sur ce blog mais un blog entièrement dédicacé .. –
Bref, un ensemble savoureux…
Le Talisman, de SERUSIER, voisine dorénavant Maurice DENIS dans un suite de tableautins renouvelés.
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Le Nouvel Orsay comme il se nomme,
là où Tout est revu et tout est à revoir,
ne se laisse pas enfermer dans un simple petit post comme celui-ci, et il me faudra donc y revenir, pour tous ceux qui ne pourront aller revoir…
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