TRACES DE SACRé - PRESENCES de Thierry DE CORDIER
TRACES DE SACRé - PRESENCES de Thierry DE CORDIER
huile s/toile - Jacques V. Lemaire - 2OO1
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Thierry DE CORDIER ( Audenarde 1954 ) est actuellement présent ( une forte présence ) dans deux expositions à Paris qui ne lui sont pas consacrées.
Tout d’abord à l’Institut Néerlandais (http://www.institutneerlandais.com/ ) , lieu un peu confidentiel à l’ombre de l’Assemblée Nationale, où la collection DE PONT présente une sélection emblématique ( dit le petit catalogue ) de son fonds.
Deux toiles : l’une, double, est un portrait estompé voir désagrégé du peintre.
L’autre est une toile étroite, à l’horizontale, représentant le dessus d’un autel ou d’une table duquel le corps ou le gisant a disparu - disparu ou ressuscité.
Manières noires et sombres.
La seconde présence de DE CORDIER est au Centre Pompidou, dans le c adre de la prestigieuse, intelligente et savante ( un peu trop parfois, mais je ne m’en plaindrai pas ) intitulée « traces du sacré « - http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/342C7AE0FF5244C6C1257... .
Le Commissaire de cette exposition, qui a mis quatre années pour la préparer, est allé dans l’œuvre de CORDIER chercher deux œuvres :
- L’une, au chapitre des Offenses, est un dessin tourmenté, de petit format, des années 1988-1989, dont le catalogue précise que CORDIER a mis des années avant de le terminer, et qui est un portrait-vulve de ma mère, lequel côtoie une œuvre profanation de DALI, une encre de PICABIA et, à quelques encablures, un lumineux et revigorant grand tableau ( 196 x 130 ) de Max ERNST intitulé la Vierge corrigeant lenfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre…qui est un tableau décapant à l’image de la correction appliquée à la limite du pédagogique, et à l’image de l’auréole de l’enfant Jésus qui est tombée et a roulé par terre contre le pied droit de sa mère…
La deuxième œuvre de CORDIER dans cette exposition exceptionnelle traces de sacré est un grand tableau quasi noir, 24Ox13O, intitulé NADA , et dont le moindre des intérêts n’est sans doute pas d’être quasiment en face d’un ROTHKO rouge et noir, et à côté d’une video montrant quatre traits de fumée d’encens qui monte ( …monte au ciel, forcément ), œuvre de YAZIB OULAB , méditation sur la mystique soufie selon laquelle la poésie constitue la voie essentielle permettant d’ accéder aux mystères.
PARIS - Centre Pompidou
Jusqu’au 11 aout 2008 - ensuite à Munich, du 19 septembre 08 au 11 janvier 2009