Extrait du journal " LE SOIR " - 23 mars 2007

D'abord avocat à Namur, Jacques V. lemaire quitte en 2002 le barreau de namur, ses plaidoiries, sa rhétorique pour le contraire : la peinture, le silence, le retrait en soi-même. Et s'y consacre entièrement depuis 2002, autodidacte passionné depuis toujours d'histoire de l'art.

Ni dessin préalable, ni passage obligé par la figuration.   D'emblée il invente un langage abstrait et lyrique personnel, conquérant une maîtrise entre liberté improvisatrice et rythme, écriture et peinture que d'autres mettent souvent des années à obtenir.

Ce visuel amoureux des terres andalouses, de collines rondes et glabres, de teintes chaudes et de géométries  ondulant dans la lumière d'automne, partage son temps entre Séville et les Ardennes belges. A ce jour il a peu exposé mais se retrouve hôte de la Maison des étudiants belges à Paris.

Dans ces beaux espaces que le maître des lieux rêve de réinventer en les habillant des couleurs de l'art belge actuel, Jacques V. Lemaire présente un vaste cycle de tableaux récents.

Esthétique de la rupture et de l'écatement, de bribes recapturées par une vision " sans commencement ni fin " , elle procède en polyptiques de tableautins qui gardent la trace de la rupture et du chahut initial.

Il y est question d'espace et de temps confondus échangeant leurs valeurs, de nature traversée de fond en comble par le désir d'en saisir et d'en restituer la multiplicité sans limites, de   peinture " en boucle ".

Jamais banals, jouant de transparences, de couleurs chaudes ou vives, de blancs et de noirs, les meilleurs tableaux sont ceux où la tension entre graphie abrupte et fleurs de couleur éclosant à la surface est manifeste.

 

____________________

Maison belge, Cité Universitaire 9a Boulevard jourdan - PARIS- jusqu'au 8 avril.

 

 

 

*

Source: 
Journal Le Soir - article de Danièle GILLEMON
Date: 
23 mars 2007