HIRONDELLE
HIRONDELLE
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Matin de plein soleil ce 1er avril 2009.
Alors qu’avec mes jumelles je regardais évoluer la harde de cerfs et biches, j’avais dans mon champ de vision une buse perchée sur une haute branche qui offrait au soleil sa blanche poitrine…quand survient le mâle qui la couvrit. Avec la harde paisible qui évoluait à l’arrière de cette scène, je suivais au 1er plan une scène d’accouplement à laquelle je n’avais jamais pu assister jusqu’ici. Quelques minutes plus tard, alors que le mâle était reparti, et que la femelle buse restait au soleil sur sa branche, les biches rentraient paisiblement dans la pessière, et seuls restaient deux cerfs coiffés qui s’affrontaient dans la pâture , leurs bois brillants dans le soleil encore rasant à cette heure matinale : j’avais devant moi la scène des rennes affrontés de la grotte de Font de Gaume ( - 15.000 ans ).
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Hier, 31 mars, ciel bleu encore, je regardais planer le milan royal qui est revenu voici deux semaines au moins. Pendant l’hiver, le boqueteau de mélèzes où il nichait depuis deux ans au moins avait été tronçonné. Le milan errait, cherchant un nouveau lieu et je crains qu’il ne doive déserter mon théâtre à l’arrière de la maison pour une autre vallée douce. Je l’ai d’ailleurs vu, il y a quelques jours, planer à 2 km d’ici, dans un lieu qu’il était peut-être en train de choisir…
Pendant que je le regardais, dans le même champ, un oiseau virevoltait beaucoup plus haut que lui, beaucoup plus petit : une hirondelle ! Deux semaines d’avance…Depuis des années, des décades devrais-je dire, je les vois arriver vers le 13 ou 14 avril.
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huille s/toile JVL - 120x120 - 20 mars 2009
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Commentaires
Chez nous, deux minuscules nids de troglodytes mignons cachés sous les feuilles naissantes de la vigne vierge (seules leurs déjections les trahissent, car leur vol est si preste et furtif qu'il ne laisse qu'un infime éclat de plumes sur la rétine). Bientôt, une nichée de petits troglodytes, cela ne doit pas peser bien lourd, ces bébés oiseaux deux fois mignons... Troglodytes? Ah! ah! ça nous ramène aux ancêtres: ces peintres merveilleux étaient-ils peut-être de jeunes mères qui, tout en allaitant leurs nourrissons, se distrayaient en immortalisant sur les parois les scènes de chasse qu'elles voyaient se dérouler sous leurs yeux ou ces animaux qu'elles surprenaient en allant cueillir le thym, la marjolaine et les framboises ? Façon peut-être pour elles d'enjoliver les sombres parois de leur habitat qui autrement leur eussent paru sinistres. Je blague, mais ces élucubrations me plaisent infiniment!!!